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1. |
Le Grenier
03:48
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J’ai des pensées périphériques
Si loin des formes grammaticales
Que pour les saisir je m’installe,
Je laisse couler la boue banale
J’ai des pensées périphériques.
J’ai des réflexes cathartiques,
Des mouvements involontaires
Que je planque au fond de mes poches
En espérant qu’ça s’effiloche
J’ai des réflexes cathartiques.
Voilà pourquoi j’ai l’air d’un branque,
Pourquoi faut que j’me planque
Dans l’ombre d’un grenier,
Ces toiles d’araignée sont là pour te distraire,
Peut-être pour te plaire,
On n’va pas y penser, allons plutôt danser.
J’ai des fantasmes symphoniques
Des abstractions désordonnées
Qu’il faut savoir apprivoiser
Pour ne pas partir en fumée
J’ai des fantasmes symphoniques.
J’ai des souvenirs oniriques
Si incarnés qu’on croit rêver,
Que pour pouvoir m’en défaire
Il faut bien que je les enterre
J’ai des souvenirs oniriques.
Voilà pourquoi j’ai l’air d’un branque,
Pourquoi faut que j’me planque
Dans l’ombre d’un grenier,
Ces toiles d’araignée sont là pour te distraire,
Peut-être pour te plaire,
On n’va pas y penser, allons plutôt danser.
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2. |
La Sente
03:23
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Comme une pluie tombe le long
De nos doutes tombe le long
De la route tombe le long
Des ravines.
Comme une pluie fine tombe le long
De nos tempes tombent le long
De l’asphalte tombe le long
De la bruine.
Comme une larme tombe le long
De nos visages tombe le long
De l’augure tombe le long
De la suite.
Comme un éclair tombe le long
De la plaine tombe le long
De la marche tombe le long
De la prise.
Elle est là,
Tu la prends ou tu la quittes,
Tu t’égares ou tu visites
Son miroir.
Elle est là,
Tu refuses ou tu acceptes
De maugréer ou bien d’être
A son égard.
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3. |
La Cité Mortiphère
03:55
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Les doutes qui s’amoncellent
Nous ont faits piétiner
Dans une boue amère.
D’un ciment que nos pieds
N’ont pas su se défaire
Il reste les pavés.
Sous nos pas les artères
d’un corps inanimé.
C’est la ville qui trompe,
La cité carnassière
Qui se nourrit de l’ombre,
Qui souffle la poussière.
C’est la ville qui ronfle,
La cité mortifère
Quadrillée policière.
On s’écorche aux angles,
Les courbes asphyxiées
n’ont plus place en ce temple,
Il faut se prosterner.
Engoncés dans l’asphalte,
Nos corps déracinés
Suivent l’avenue plate
Sans savoir où aller.
C’est la ville qui trompe,
La cité carnassière
Qui se nourrit de l’ombre,
Qui souffle la poussière.
C’est la ville qui ronfle,
La cité mortifère
Quadrillée policière.
C’est la ville qui gonfle,
La cité délétère,
Qui se délecte d’ombres,
Un vaste cimetière.
C’est la ville qui plonge
la tête la première,
Quadrillée policière.
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4. |
La Distance
04:51
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J’ai un couplet de trop,
Je ne sais quoi en faire
j’ai un couplet de trop,
Je ne vais pas le taire.
Il est là depuis tant
De temps que j’exaspère
Mes amis dans le dos,
Je m’éloigne de mes frères.
Je sais qu’il se disperse
Une atmosphère vaine.
Je sens que les compresses
Ne suffisent à la peine.
La géographie ment
Quand elle pose le règne
Du temps qui se détend,
Du terrain qui égrène.
La distance.
La distance rance.
Tant que l’ temps se méprend
Du gravier il perdure.
Le temps est un combat
Qui dérange l’augure.
J’aurais préféré être
Celui sans amertume,
D’un sourire solaire
J’aurais réduit à rien
La distance.
La distance rance.
J’ai un couplet de trop,
Je ne sais quoi en faire
j’ai un couplet de trop,
Je ne vais pas le taire.
Il y a ceux qui pensent
Qu’il suffit d’un suaire
Pour couvrir de sens
Tout ce qui exaspère.
Prenons à bras le corps
Les normes qui nous serrent.
Bloquons jusqu’à la mort
les artères délétères.
J’ose espérer enfin
Que les distances libres
Rendront au sédentaire
Une idée volatile de
La distance.
La distance franche.
Tant que l’ temps se méprend
Du gravier il perdure.
Le temps est un combat
Qui dérange l’augure.
J’aurais préféré être
Celui sans amertume,
D’un sourire solaire
J’aurais réduit à rien
La distance.
La distance franche.
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5. |
Le Feu Doux
03:21
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- Le temps perdu est mort
Enterré auprès de nos sœurs
Le temps perdu est mort
Étendu auprès de nos frères.
Impatience nous mord
Jusqu’au sang malgré nos efforts
- Lassitude nous tord
En tout sens d’avant en arrière.
Il eut fallu se taire
pour laisser parler les silences
Il eut fallu se faire
A l’idée qu’il n’y a de sens
- Que dans les hémisphères
Dans les contrées imaginaires.
Aucun vainqueur ne sort
d’un combat contre des chimères,
Aucune arme ne broie
Les courants d’air, les ombres muettes,
- Tout juste peignons-nous
Des paysages obsolètes,
Des dialogues d’outre-tombe,
Des contresens analphabètes,
Le temps perdu est mort
Mais il nous reste de la marge
La blessure est lucide
Elle nous rapprochera de l’âtre
Où brûle le feu doux
Où se consume la débâcle
Où crépite l’espoir
Où se fomenteront les actes,
Un feu doux à nourrir
De particules oniriques
De carlingues rouillées
De postillons cybernétiques.
Il brûlera, le feux doux
Il ensorcellera nos larmes
Brillantes sur nos joues
La suie traçant le mélodrame,
Il brûlera, le feu doux
Et apparaîtront dans ses flammes
Le reflet de nos âmes.
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6. |
La Horde
04:05
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Certains soirs, seul le bruit de la source
Nous prépare à plonger dans le noir.
C’est à croire qu’une vibration douce
Peut encore sobrement émouvoir.
Des galets dorment dans nos sacoches,
Pondérant les corps en désaccord.
Minérale, c’est une peau de terre
Qui recouvre nos frêles atmosphères.
Au moment de partir
Ne ferme pas la porte
J’ai plaisir à prédire
La venue de la horde.
Sirène ou bien martyr
Golem ou lycanthrope
Paria ou bien satyre
Je compte sur la horde.
Le pieu sec planté dans la garrigue
Délimite les abords de la scène.
Dans le cercle bordé de chrysanthèmes,
Les silences sont remplis de phonèmes.
Sous le saule pleureur et philanthrope,
Les noirceurs brillent en stroboscope.
Végétale, c’est une peau de lierre
Qui maintient nos brèves mises en scène.
Au moment de partir
Ne ferme pas la porte
J’ai plaisir à prédire
La venue de la horde.
Sirène ou bien martyr
Golem ou lycanthrope
Paria ou bien satyre
Je tire sur la corde.
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7. |
La Trébuche
04:07
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J’allais vers mes 16 ans, c’était la fin des années 80,
Le fluo agonisait dans des caisses de plastique.
Le béton prenait l’eau, le sexe était poison,
Les périphéries saignaient dans un silence en fumée.
J’avais les pieds dans la terre, de chantier avancé,
Dans le lotissement, on vivait parfois hors du temps.
Il y avait la télé, qui régnait dans la salle à manger.
On regardait la mort du crétin, en mangeant du gratin.
J’allais vers mes 16 ans, c’était la fin des années 80,
L’Angleterre était là, et nous balançait du grain.
Notre âme vagabonde avait perdu du poids,
Nous étions dans la diététique, dans le néo-baba.
Entre deux décennies, nous allions droit dans le mur.
Et nous troquions nos synthés contre une envie de saturation.
C’était la rage contenue, l’envie d’en débattre,
Sans palabres de plateau, sans coupure d’électricité.
A tous ces moments troubles, tous ces actes foirés,
Je voudrais dédier cette danse bancale,
Ces plaies sentimentales, ces faux pas, ces trébuches,
Ces faux plats, ces surplaces, ces routes semées d’embûches,
A tous ces moments troubles, tous ces actes foirés,
Je voudrais dédier cette danse bidon,
Ces fois où on se sent con, ceux où on voudrait crever,
Tous ces moments de grâce, les voici honorés.
J’allais vers mes 16 ans, c’était la fin des années 80,
j’étais pas dans le hip-hop, j’étais trop vieux pour ça.
J’avais des traces de métal, mais j’allais vers l’indé.
Je cherchais où me mettre, entre les putains de publicités.
Il y avait celle du muret, avant que l’heure ne sonne,
Je ne lui ai jamais parlé, elle n’a jamais su qui j’étais.
Il y avait celle de première, quand j’étais en seconde,
qui ignorait mes regards, pour se débarrasser.
A tous ces moments troubles, tous ces actes bâclés,
Je voudrais dédier cette danse banale,
Ces plaies sentimentales, ces erreurs, ces trébuches,
Ces routes semées d’embûches, ces faux plats, ces surplaces,
Ces pensées dégueulasses, ces retours de bâton,
Ces fois où on se sent con, ceux où on voudrait crever,
Tous ces moments de grâce, les voici honorés.
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8. |
L'Atelier
04:33
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Wallace s’est perdu – dans le palais des glaces
Il cherche la sortie – la transparence lasse.
Marlène n’en peut plus - des files de pourquoi pas
Elle rêve d’enthousiasmes - et de désirs profonds.
Mehdi a les mains sèches – il trouve le temps long
Autour de lui ça gueule – bêtement, sans pudeur.
Sue ne voit pas comment – elle pourra supporter
De gratter dans la terre – sans savoir quoi chercher.
On a dit courbe-la, l’échine
On a dit ronge-le, le frein.
Les armes se construisent à la main
Dans les ateliers de nos doutes.
Dans le dédale des banqueroutes
C’est là que s’aiguise la faim
C’est là que grandit le prochain.
Pedro hésite encore – il se ronge les ongles
Pourtant il doit donner – sa réponse ce soir.
Cathy a de l’espoir – les oracles ont parlé
A travers le brouillard – ils se sont exprimé.
Jean parle en italique – dans l’espoir d’être enfin
Entendu par ses pairs – depuis longtemps sous terre.
Kaori n’essuie plus – les larmes sur ses joues
Elle les laisse couler – jusqu’à devenir sèche.
On a dit courbe-la, l’échine
On a dit ronge-le, le frein.
Les armes se construisent à la main
Dans les ateliers de nos doutes.
Dans le dédale des banqueroutes
C’est là que s’aiguise la faim
C’est là que grandit le prochain.
Maryline a des doutes – elle a parfois du mal
A peser ce qui coûte – et ce qui est vital.
Pavel compte ses doigts – depuis qu’il joue en bourse
Il a peur de son ombre – mais cache bien sa frousse.
Salomé ne dort plus – depuis ce rêve trouble
Où ses os ont coulé – comme une rivière impure
Bakary n’est pas sûr – de sa ligne de vie
Il la trouve un peu courte – sa vie n’est pas un pli.
On a dit courbe-la, l’échine
On a dit ronge-le, le frein.
Les armes se construisent à la main
Dans les ateliers de nos doutes.
Dans le dédale des banqueroutes
C’est là que s’aiguise la faim
C’est là que grandit le prochain.
Magdalène se trompe – entre l’est et l’ouest
Elle voudrait qu’on lui foute – la paix le temps du geste.
Min-Ho entend des voix – qui lui disent de se taire
Il trouve ça stupide – mais peine à s’en défaire.
Salima rit trop fort – on le lui dit souvent
Et pourtant ça l’amuse – c’est elle que l’on entend.
Marley ne sait plus trop – s’il est ici ou là
Il a quitté son corps – ne le retrouve pas.
On a dit courbe-la, l’échine
On a dit ronge-le, le frein.
Les armes se construisent à la main
Dans les ateliers de nos doutes.
Dans le dédale des banqueroutes
C’est là que s’aiguise la faim
C’est là que grandit le prochain.
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9. |
La Culpabilité
03:36
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Elle est longue et lente, là,
Elle prend tout le divan.
On la dit conséquente
On sait de quoi on parle.
Elle sait se faire discrète,
Elle niche sous les mots.
On la connaît depuis longtemps,
On en a fait l’adage.
Elle se nourrit du qu’en dira-t-on,
Elle regarde par la fenêtre.
On a tort de la nier,
On devrait plutôt la faire entrer.
Elle longe les couloirs,
Elle reste à définir,
On a tenté de l’amadouer,
On lui a construit un foyer.
Elle fait mal sans mordre,
Elle connaît le chemin.
On a balisé ses ardeurs,
On a cru qu’elle nous tiendrait la main.
Elle nous fait sursauter,
Elle a pourtant le pas léger.
On l’a prise pour une ombre,
On a incarné sa disponibilité.
C’est ainsi qu’on la nomme,
la culpabilité.
C’est ainsi qu’on croit s’en défaire,
La culpabilité.
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10. |
Le Cers
03:56
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Dehors ça souffle fort,
On se dit à mi-voix
Que si rien ne l’arrête,
Il nous emportera.
Dehors les branches tremblent
Et l’on parle tout bas
De peur que la pénombre
Prenne part au combat.
Le Cers ravine / nos visages
entoure / nos émois.
Il est le souffle qui inspire
Quand le doute semble prendre le pas.
Il est le souffle qui expire
Les tremblements de nos ébats.
On voit que dans l’effort,
La récompense sonne le glas.
C’est qu’il y a encore
Une colline de combats.
Le poing serré se bloque
On ne sait que faire de nos doigts.
Dehors ça souffle encore,
On f’ra avec, on attendra.
Le Cers ravine / nos visages
entoure / nos émois.
Il est le souffle qui expire
Les tremblements de nos ébats.
Le Cers a peint / sur nos visages
La cartographie / de nos pas.
Il est le souffle qui expire
Les tremblements de nos ébats.
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11. |
La Destinée
02:56
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C’est une journée sombre
De celles où disparaît
L’espoir d’un éclaircie,
De celle où l’on se tait - Quand bien même
Certains semblent s’y faire
Des visages distraits
Se prennent à sourire
Comme si de rien n’était – Quand bien même
La chape de plomb stagne
Et nourrit nos regrets
Au-dessus de nos crânes
Le temps s’est dilué – quand bien même
Quand bien même on fait aller
De l’ombre à la lumière
La destinée est une mise en scène
Un pis aller
De l’ombre à la lumière
La destinée.
Des bulles de tendresse
Naissent dans les fumées
Des vapeurs de la ville
On s’en attendrirait – quand bien même
Les toutes premières gouttes
Ont l’air de négocier
Entre une averse sale ou
Une bruine glacée – quand bien même
Quand bien même on fait aller
De l’ombre à la lumière
La destinée est une mise en scène
Un pis aller
De l’ombre à la lumière
La destinée.
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